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Comment se libérer de la boulimie ?

Avec ces deux petits mots, désir et décision, j’ai vaincu mon vieux démon. J’aurais pu passer toute ma vie à faire des régimes, à me réjouir de maigrir, à me désespérer de grossir. Toute ma vie à gaspiller mon corps, à disperser mon énergie. Toute ma vie où se serait épuisé le peu de confiance que je possédais. Pour regagner une vie digne, belle, débarrassée de cette obsession de cette impuissance, j’ai décidé de sortir du silence et de la solitude. Ces quelques mots sont ceux d’une adolescente qui a vaincu la boulimie !

Apprendre la modération

Vous en faites trop dans tous les domaines. Quand vous décidez d’entreprendre une thérapie, vous allez peut-être essayer de vous en sortir d’un seul coup. Or ce n’est pas possible. Consommez avec modération. Fixez des objectifs simples, à court terme. Plus vous visez haut, plus vous risquez d’échouer. Par exemple, vous ne vous autorisez que très peu de repas de peur de faire une crise.

Par exemple ce témoignage d’une adolescente de 17 ans : « Un soir, j’étais contente car j’avais réussi à ne pas penser à la nourriture de toute la journée grâce aux exercices que l’avais appris. Je me suis assise à table avant mes patents, mais là je me suis fait emporter dans le tourbillon d’une nouvelle crise et j’ai dû quitter la table pour me cacher dans ma chambre ».

Citation « Les limites sont là comme des clôtures, pour nous rappeler ce qui est à nous et ce qui ne l’est pas ».

Comment modérer son appétit quand on est boulimique ?

Quand les disfonctionnements alimentaires sont devenus désagréables, il est primordial de “casser la croute” d’une autre manière dans le but d’abréger les crises de boulimie. Il est sage de manger succinctement, cependant il est nécessaire et indispensable de bien manger, en incluant les protéines et les farineux, en petites portions. Pour vaincre ce désastre, la cocotte-minute est une compagne importante pour faire en très peu de temps un casse-croute naturel et adapté.

Gérer ses repas est la clé de la réussite !

Or, si vous prenez trois repas normaux par jour, vous risquez moins de faire des crises. D’une part, parce que vous vous êtes interdit moins de choses et que donc la frustration est moins intense. D’autre part, parce que votre corps crie moins famine ! Si vous fonctionnez en tout ou rien, vous passerez du rien au tout, du régime à la crise. Une étude menée par les Weight Watchers (groupes développés aux États-Unis pour aider les personnes à surveiller leur poids) a montré que sauter un repas contribue à augmenter la tendance au gavage. Parmi ces personnes, 13% de celles qui prenaient trois repas par jour faisaient des excès alimentaires, contre 25% de celles qui sautaient le petit déjeuner et 60% de celles qui sautaient le petit déjeuner et le déjeuner !

« Chaque fois qu’on me disait : “Là, tu vas un peu loin” ou bien “Est -ce que tu ne devrais pas grignoter un peu moins”, me mettais en colère. Alors ma famille a arrêté de m’interdire quoi que ce soit. Je rentrais du lycée tard et personne ne me faisait de remarques. Au début, je me suis sentie très indépendante et je trouvais que j’avais de la chance par rapport aux autres ados qui se font sermonner. Puis, je me suis sentie de plus en plus seule face à la vie et à cette nouvelle liberté, à tout ce qui pouvait m’arriver. J’ai commencé à avoir peur de sortir et j’ai opté pour le repli dans ma chambre. J’enviais ceux qui avaient des parents qui posaient des limites car, moi, je devais me les poser moi-même, à chaque minute, et sa me demandait one énergie ».

Pour vaincre la boulimie, il faut accepter les limites

L’adolescent est à la recherche de limites et, en même temps, il les repousse pour les tester. Mais ces limites vous aident à vous construire. Les gens qui n’acceptent pas les limites peuvent envahir l’espace des autres ou se laisser envahir par d’autres. Par exemple, cette adolescente se servait toujours dans les armoires de sa sœur, elle prenait ses habits, ses sacs, même ses bijoux. Sa sœur tentait de fixer des limites, mais elle les transgressait de nouveau. Ce manque de limites s’observait dans d’autres domaines… Elle volait, elle sortait avec n’importe qui, elle souffrait à la place des autres lorsqu’il leur arrivait quelque chose. Elle a donc eu énormément de mal à se construire de manière équilibrée. Les limites sont essentielles. Vous vous rebellez, mais vous comprenez aussi que lorsque votre entourage pose des règles, ce n’est pas parce qu’il vous veut du mal. Bien au contraire, son but est de vous aider. Le désir est votre moteur, la prise de décision le fait entrer dans le concret, les limites évitent les débordements. II est beaucoup plus rassurant pour vous de sentir qu’il y a un cadre qui vous contient sans vous enfermer…

Le dialogue avec l’entourage est primordial !

Vous devez dire à votre entourage ce dont vous avez besoin, car ils ne peuvent pas le deviner. Les parents sentent quels sont les besoins de leur petit enfant mais, à partir de l’adolescence, cette faculté diminue car vous devenez plus secret, vous vivez des choses très intenses à l’intérieur que vous ne laissez pas paraître, vous déjouez ainsi les adultes qui ne peuvent plus vous aider comme vous l’aimeriez. II faut apprendre à ressentir et à exprimer vos besoins, cela vous aidera beaucoup tout au long de votre parcours. Vous pouvez aussi leur expliquer que ce n’est pas nécessairement une règle à long terme, mais qu’en ce moment c’est de telle ou telle chose dont vous avez besoin. Restez souple avec vous-même, car la guérison peut être un long voyage. Vous ne redeviendrez pas comme vous étiez avant, enfant. Vous allez décider d’aller de l’avant, de grandir et de vous épanouir, de devenir homme ou femme, reconnu à votre juste valeur.