Les règles d’or pour se sécuriser lors d’un travail en hauteur ?
Pour les professionnels du bâtiment ou les particuliers, les travaux en hauteur sont particulièrement délicats et dangereux. L’éventualité d’une chute dans le vide est le premier risque à prendre en considération. Il en va de l’intégrité physique de ceux qui interviennent en hauteur. Mais le danger concerne également des tiers qui se trouvent en bas, à proximité immédiate de la zone de travaux.
Eux aussi sont exposés à la chute d’un outil par exemple. Ces travaux en hauteur nécessitent donc des précautions particulières. Elles sont de 2 ordres. Il faut d’une part déployer des dispositifs de sécurité autour du toit visant à empêcher les chutes. Mais il également impératif d’équiper individuellement chaque intervenant de systèmes de sécurité anti chutes. Les professionnels ont d’ailleurs l’obligation légale de mettre en œuvre ces mesures.
Les obligations légales que doivent respecter les professionnels
Les dangers liés à une intervention de travail en hauteur sont multiples et ont pour conséquence le risque d’une chute qui peut être mortelle. La hauteur est évidemment l’une des principales sources de ces dangers. Mais d’autres facteurs peuvent accroître les risques d’accident. Une forte inclinaison de la pente du toit ou une structure fragilisée en font partie. D’autres difficultés surviendront si le temps se dégrade avec du vent ou de la pluie. Les principes généraux du code travail sont très explicites à ce sujet notamment dans 2 articles. En premier lieu, l’article L230-3 du Code du travail stipule « …qu’il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que de celles des autres personnes concernées du fait de ses actes ou de ses omissions au travail ». Quant à l’article L4121-1, il stipule que « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. L’employeur ainsi que ses salariés ont donc l’obligation d’organiser la sécurisation de la toiture sur laquelle ils effectuent des travaux. Des systèmes antichute appropriés permettent de circonscrire les risques de chutes et se mettre en conformité avec la législation.
Comment sécuriser efficacement une toiture
La première mesure pour sécuriser l’intervention sera d’attendre une météo favorable. La sécurisation d’une toiture avant d’entreprendre des travaux étant une obligation légale, deux types de dispositifs doivent être déployés pour sécuriser une toiture et prévenir les risques de chutes mortelles. Il faudra tout d’abord mettre en œuvre un système de protection collectif pour tous les personnels qui interviennent sur le toit.
Là encore, le Code du travail précise dans son article R4323-59 que la prévention des chutes à partir d’un espace de travail de grande hauteur doit être assurée par la pose de gardes corps, de barrières ou l’utilisation de tous moyens appropriés pour éviter ces risques de chute. Mais il convient également d’adopter des dispositifs individuels dédiés à la protection de chaque travailleur. Il s’agit essentiellement de système d’arrêt de chute comme des filets de protections ou de systèmes de retenue comme un harnais qui sera relié par une corde à un point d’ancrage.
Les matériels utilisés doivent faire l’objet de vérifications et être agréés
La réglementation 2016/425 du 21 avril 2018 définit les normes de sécurité des équipements utilisés pour la sécurisation des toitures. Elle impose en outre des vérifications régulières de ces équipements afin de s’assurer de leurs fiabilités. Les fabricants et les distributeurs de ces matériels doivent donc veiller à ce que les équipements de sécurisations qu’ils commercialisent soient conformes aux normes établies.
Il est donc fortement recommandé aux spécialistes des travaux en hauteur de ne s’équiper en matériel de sécurité, que ce soit pour prévenir les risques collectifs ou individuels, qu’auprès de professionnels capables de leur garantir des équipements conformes aux exigences de la législation en vigueur.