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Les maisons en bois de plus en plus tendance

Construite à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, une maison témoin, réalisée en bois massif, montre toutes les possibilités d’un matériau à la mode mais mal connu. Il séduit néanmoins de plus en plus de candidats à la propriété

Bruno Masarin est comme ça. Dans le bois il croit, dur comme fer. Il y croit tant, qu’à tant faire, aux maisons à ossature bois il préfère les maisons en bois massif édifiées avec d’épais madriers, à la manière d’un jeu de construction. « Ce matériau possède des qualités exceptionnelles, il respire tout en isolant naturellement, il stocke dans la journée la chaleur du soleil et la restitue quand la fraîcheur s’installe. Enfin, il régule tout aussi naturellement l’hygrométrie, absorbant le surplus d’humidité pour le restituer plus tard si l’atmosphère est plus sèche. Ces maisons sont saines, c’est leur nature ». Les maisons à ossature bois, en revanche, plus proches de la construction traditionnelle, se révéleraient pour lui moins performantes et surtout moins agréables à vivre. Le débat est ouvert (voir plus bas)

Seul souci, si la vogue de l’écologie fait une utile publicité à la construction bois – « aujourd’hui 10 % des maisons individuelles construites en France sont en bois » explique Bruno Masarin – le Français ne possède pas encore la culture de ce matériau, hormis dans les régions où il a toujours été utilisé, comme en Savoie notamment.

Ainsi, même si les choses changent actuellement, les mairies se sont longtemps montrées réticentes à accorder des permis de construire. De même, les normes en vigueur ne sont pas toujours adaptées. Un exemple : pour obtenir le label « BBC » (bâtiment basse consommation) pour la maison témoin qu’il a construite à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Bruno Masarin a dû la doter d’un isolant à base de laine de bois réputé onéreux mais surtout pas vraiment nécessaire à ses yeux– « son impact est négligeable » dit-il – d’un système de ventilation mécanique et d’une pompe à chaleur air-eau afin d’alimenter un système de chauffage par le sol à basse température. « Alors qu’un seul poêle à bois suffirait pour chauffer les 140 m 2 de cette maison où le renouvellement de l’air se fait naturellement. Ces équipements font grimper la facture à 1800 euros le m 2 alors que l’on pourrait s’en tirer à moins » ajoute le constructeur.

Or, la construction bois à déjà la réputation d’être une construction au coût plus élevé que la traditionnelle. La matière première est assez chère et, de surcroît, les techniciens et les ouvriers qui la mettent en œuvre sont généralement plus qualifiés. Enfin, il est presque toujours nécessaire d’avoir recours à des études techniques complémentaires ce qui augmente forcément la facture.

BM Bois (1), la PME que dirige Bruno Masarin, aux côtés d’un associé basé lui en Savoie, commercialise, bon an mal an, une vingtaine de maisons en bois massif chaque année sur la région Rhône-Alpes. Ces maisons qui peuvent être conçues par un architecte indépendant ou par celui employé par BM Bois sont ensuite préfabriquées en Finlande par le plus gros constructeur mondial, Honka, lequel a mis au point une technique d’assemblage ingénieuse et parfaitement rôdée qui rend aisé le travail des bâtisseurs. Enfin, les madriers ou les rondins – selon le style choisi – sont acheminés en France où ils seront assemblés et la maison montée. Ces madriers sont réalisés en pin du nord.

Note : www.bmbois.com

 

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